L’Union Européenne et sa volonté de s’étendre à tous les pays du Vieux Continent ont influé sur la frontière extérieure de cette organisation. Si les intérêts géopolitiques restent la priorité absolue des États membres, plusieurs voix s’élèvent pour montrer les limites de cette politique expansionniste. Voici l’essentiel à retenir sur la carte de l’Union Européenne et ses nombreux enjeux.
Plan de l'article
Une délimitation directement liée à la sécurité de l’union
L’influence géographique de l’UE influe directement sur sa sécurité, son identité culturelle et ses institutions. En tant qu’entité supranationale, l’organisation cherche à améliorer son intégration interne. Toutefois, la carte de l’union européenne crée des clivages politiques entre les européistes et les souverainistes.
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Le fait de modifier la frontière extérieure commune en accueillant de nouveaux membres nécessite de profondes réformes institutionnelles. D’aucuns y voient une grande source d’instabilité, notamment sur le plan de la sécurité.
Carte de l’Union Européenne : une menace venant de l’Est ?
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La question de la forme de la carte de l’Union Européenne et celle de ses frontières se pose d’elle-même. Les principaux opposants à ces réformes mettent l’argument de la menace sécuritaire sur la table. En effet, La Russie et les pays baltes pèsent lourd dans la balance et ces nations doutent de la capacité de l’UE à les protéger en cas de conflit.
De ce fait, la politique expansionniste de l’organisation entraîne une hausse des dépenses militaires nationales. Le cas de la Pologne est révélateur, car ce pays a adopté une stratégie d’intégration renforcée en s’alliant à d’autres nations non européennes.
Le principal point de tension est le suivant : si la nation russe décide de mener une politique agressive contre un État membre comme en Ukraine, que fera l’organisation ? En effet, la carte de l’Union Européenne n’a pour l’instant jamais été secouée par un conflit majeur !
Un élargissement en 2004 sur fond de tensions
L’élargissement des frontières de l’UE soulève une question identitaire et géopolitique impliquant le collectif multinational. Si tous les membres s’accordent à dire qu’il faut réaffirmer la contribution géopolitique des élargissements, les situations préoccupantes en Europe centrale tendent à faire douter plus d’un État.
Les élargissements à l’intégration européenne de 2004 ont donné lieu à de nombreuses inquiétudes. Ces dernières sont d’ordre :
- politico-institutionnel ;
- socio-économique ;
- culturel ;
- et historique.
Les adhésions de cette période ont consacré l’intégration de pays dont le profil ne correspond pas vraiment à la conception populaire de la carte de l’UE. Cette situation s’est traduite par de nombreuses tensions au sein de la classe politique française, allemande, néerlandaise et autrichienne.
La fracture géopolitique consécutive à la chute du mur de Berlin a créé un sentiment d’instabilité. De nombreux observateurs critiquent la légèreté avec laquelle L’UE a traité la question de son territoire, allant jusqu’à lui imputer le dumping social et fiscal de cette période. L’effondrement de l’Union Soviétique a quant à lui mis en lumière un point important : la périphérie du Vieux continent constitue un terrain glissant pour la carte de l’Union Européenne !
Les limites de l’UE constituent une question fondamentale à laquelle les États membres doivent trouver une solution pérenne. Autrement, l’inconfort de l’opinion publique ira en grandissant et le soutien à l’intégration européenne ne fera que s’affaiblir.