Dans l’univers littéraire, il y a de nombreux Français qui ont fait leurs preuves. Il y a même ceux qui ont laissé leurs œuvres traverser le temps. Si vous êtes un passionné de littérature, vous avez peut-être déjà entendu parlé du poème qui se termine par « Sur cette page détachée ». Oui, c’est la dernière phrase qui termine « Je t’ai écrit au clair de lune ». Mais qui en est l’auteur ? C’est Cécile Sauvage. Consacrons cet article à cette femme.
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« Je t’ai écrit au clair de lune »
On a tendance à retenir « Sur cette page détachée » quand on parle de ce poème extrait du recueil de poèmes Le Vallon, mais le titre, c’est « Je t’ai écrit au clair de lune ». « Je t’ai écrit au cœur de lune » est également la phrase qui débute le poème. Le recueil, lui, est paru en 1913 et il a été édité par la maison Mercure de France. L’auteur n’est autre que Cécile Sauvage. Cette dernière l’a écrite en l’honneur d’Alain Messiaen, son second fils.
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Qui est Cécile Sauvage ?
Cécile Sauvage est née le 20 juillet 1883 à la Roche-sur-Yon dans la même maison où Napoléon Ier a vu le jour. Si vous empruntez la place Napoléon à la Roche-sur-Yon en Vendée, vous allez tomber sur une plaque commémorative à son nom.
Elle n’a rien de « royal », car son père n’est qu’un simple professeur d’histoire-géographie exerçant dans cette ville. À cause des mutations de son père, elle a quitté sa ville natale pour vivre à Châteauroux et puis à Digne-les-Bains. Son père partage alors avec elle sa passion pour la littérature française, plus précisément de la poésie et pour la nature.
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La jeune fille a fait ses années de lycée au Lycée de Digne et c’est à cette période qu’elle entretenait une correspondance avec Pierre Messiaen, un rédacteur. Elle échange avec ce dernier des poésies et la première qu’elle lui a envoyé est « Les Trois Muses ». Au fil des échanges, Cécile Sauvage et Pierre Messiaen ne sont plus arrêtés à la littérature, une amitié s’est créée et celle-ci s’est transformée en amour. Ils finissent par se marier en 1907.
Pendant la Première Guerre mondiale, le couple vivait à Saint-Etienne. Pierre Messiaen reçoit alors son appel au front comme un bon nombre de Français. Il quitte alors sa femme et ses deux enfants. Cécile Sauvage se concentre sur l’éducation de ses enfants et c’est à cette époque que son aîné Olivier Messiaen découvre son talent d’auteur-compositeur.
Après la Guerre, la petite famille se retrouve réunie à nouveau et quitte Saint-Etienne pour Paris. Cécile Sauvage n’approuve pas vraiment ce déménagement, mais elle s’y fait quand même. En 1927, plus précisément le 26 août, suite à un problème de santé, Cécile Sauvage meurt à ses 44 ans.
Cécile Sauvage, une grande poétesse
Cécile Sauvage est une auteure, mais elle se distingue plus par ses œuvres poétiques. On peut donc se permettre de dire que c’est une grande poétesse. Même si la littérature française était son terrain de jeu, son mari lui a également fait découvrir sa spécialité, la littérature anglaise. C’est ce qui a sans doute permis à Cécile Sauvage de collaborer avec des célébrités anglaises comme John Keats.
La plupart de ses poésies sont sorties entre 1905 et 1913. Celles-ci reflètent principalement les joies d’être femme et mère. Parmi ses œuvres les plus connues, on peut citer « Le Vallon » et l’Âme de Bourgeon » qu’elle a dédié à son fils aîné. Dans ses écrits, elle raconte sa vie au foyer et ses responsabilités en tant que mère. C’est d’ailleurs ces œuvres tournant autour de l’amour pour ses enfants qui lui a permis d’avoir le titre de « poétesse de la maternité ». Cécile Sauvage a aussi écrit quelques poèmes sur l’amour et elle s’est même inspirée de sa vie amoureuse. Elle a par exemple décrit sa passion pour Jean de Gourmont dans un de ses ouvrages.